Valençay

Parmi les plus célèbres pyramides du monde, il y a les pyramides antiques d’Egypte bien sûr, la Pyramide du soleil à Teotihuacan au Mexique, la très moderne pyramide du Louvre et…Le Valençay, la plus savoureuse des pyramides tronquées !

Ce fromage à base carrée au lait cru de chèvre et à pâte molle est originaire du Berry, dans le Centre de la France, où se situe la ville dont il porte le nom. Valençay est aussi un nom très réputé dans le milieu viticole, le vin de Valençay rouge, rosée et blanc ayant obtenu une A.O.C en 2003.

Le Valençay se souviendra longtemps du mois de juillet 1998, moins pour des raisons footballistiques que parce qu’il a obtenu en cette belle année l’ A.O.C tant désirée et si méritée !

Ce visuel a été réalisé dans le cadre de la campagne d’information du logo européen AOP, financée avec le concours de l’Union Européenne. »

Propriétés naturelles

Le Valençais possède au minimum 45% de matières grasses et comprend au moins 330 calories pour 100g, ce qui fait de lui un fromage assez riche…Mais que serait un fromage digne de ce nom sans ses chères calories ?

Calendrier

Dégustez de préférence votre Valençay entre le mois de mars et le mois d’octobre.

Comment choisir ?

Lorsqu’il est jeune, c’est-à-dire affiné pendant au moins 11 jours, le Valençay doit avoir une pâte fine, souple, ferme et moelleuse. Sa croûte fleurie doit être quant à elle de couleur blanche ou bleue tirant sur le gris.

Lorsque le degré d’affinage du Valençay a été prolongé, la pâte du fromage est alors plus cassante.

Le Valençay doit avoir un goût frais et un peu acidulé lorsqu’il est jeune, une saveur noisetée plus relevée quand il vieillit et un goût très franc lorsqu’il est sec, ce que ne manqueront pas d’apprécier les amoureux fous du fromage caractériel. Plus le Valençay vieillit, plus il dégage par ailleurs un bouquet caprin très affirmé.

Comment conserver ?

Si le Valençay conserve plus longuement toute sa saveur grâce à la couche de sel et de cendre (charbon de bois) dont on le recouvre, il faut toutefois penser à le placer au bas de votre réfrigérateur pour qu’il puisse se développer en toute sérénité : le Valençay se consomme en effet aussi bien jeune que plus affiné.

Comment préparer ?

Le Valençay se déguste généralement en fin de repas mais aussi en apéritif, toastés ou sur canapés.

Il s’emmène aussi en pique-nique, en sandwich et s’invite par ailleurs dans des recettes de quiches, de tourtes ou de sauces. Il aime aussi se marier avec des saveurs sucrées.

On l’aime

En fin de repas, accompagné d’un verre de Valençay rouge ou blanc.

Historique

De nombreuses légendes courent sur les raisons qui ont conduit le Valençay à prendre la forme d’une pyramide tronquée. Certains racontent en effet qu’en se servant d’un moule à gâteau pour l’égouttement du petit-lait du fromage, une fermière aurait ainsi donné naissance à la fameuse forme pyramidale.

Une autre hypothèse avancée par les conteurs d’histoires fromagères : des paysans berrichons auraient autrefois créé ce fromage en pyramide pour rendre un bel hommage gastronomique au clocher de l’église de Valençay.

Mais la légende la plus célèbre, la voici : lors d’un repas, le Valençay, de forme pyramidale initialement pointue, rappela trop fortement à Bonaparte les mauvais souvenirs de sa campagne d’Egypte, qui, malgré sa renommée culturelle et scientifique, fut un échec sur le plan militaire. Pour réparer cette erreur diplomatique, Talleyrand, qui vivait au Château de Valençay, fit alors envoyer à Napoléon des fromages en forme de pyramides tronquées…

Autre version de cette légende bonapartiste : il n’y aurait eu en fait aucun incident diplomatique autour du Valençay, Talleyrand ayant judicieusement pensé à tronquer ses fromages pyramidaux avant d’en faire cadeau à Napoléon.

Dernière version de la grande légende napoléonienne autour du Valençay : ce dernier aurait été fabriqué en forme de pyramide afin de célébrer le retour de Napoléon de sa campagne d’Egypte avant d’être décapité par le même Napoléon, furieux de revoir en fromage les pyramides d’Egypte qu’il cherchait tant à oublier…